Nous étions 24 randonneurs au départ du parking du vallon minier de Steinbach prêts à partir à l'assaut du Molkenrain.
La randonnée débuta par une pente un peu raide mais cela ne rebuta pas la joyeuse troupe qui entreprit la montée à une bonne allure.
La pause banane fut la bienvenue avant la montée vers le camp des Pyramides pour découvrir un bien bel abri : le Baecherkopf-Hislà .
Ensuite nous poursuivons jusqu’au Camp Turenne en faisant un crochet au rocher d’Ostein afin d’y admirer la superbe vue sur la vallée de Thann
Le refuge des Amis de la Nature du Molkenrain nous attendait pour le repas tiré du sac.
Sa terrasse ombragée fut vite occupée par notre groupe et l’aide au service fut assuré dans la bonne humeur.
Il fallut ensuite se remettre en route et quitter cet havre de tranquillité que la superbe vue offerte au sommet du Molkenrain nous a vite fait oublier.
La descente se déroula sans difficulté sur de beaux et larges sentiers forestiers qui nous incitaient à faire des arrêts afin de savourer cette belle journée.
Le dernier arret avant le parking nous a fait découvrir les restes de l'exploitation miniere datant du 13eme siecle
Les fouilles entreprises sur ce site ont permis de mettre à jour une exploitation minière d’envergure datée du XIIIe siècle. L’ensemble totalise plus de 60 mètres de longueur, sur 10 à 15 mètres de large. De nombreux boisages bien conservés et quelques objets ont permis de reconstituer les techniques d’extraction médiévales. D’autres éléments permettent de dater une reprise de l’activité vers 1478-1479.
On extrayait de l’argent
1618_1648 guerre de 30 ans : période noire pour les mines de Steinbach
Reprise de l’activité chaotique jusqu’en 1878 , et reprise de l’activité sous l’occupation allemande avec des travaux important : creusement d’un puit de 65 m
Fin d’exploitation en 1902 : filon taris et trop d’eau
Les derniers mineurs en 1904 vont travailler aux mines de potasse
Camp Turenne
A l'origine, le campement Thomannplatz, qui sera nommé camp Turenne à partir de 1916, avait été installé à proximité d'un observatoire naturel, le rocher d'Ostein. Un poste de secours accueillit dès décembre 1914 et janvier 1915 les blessés des combats de Steinbach et plus tard une ambulance et un hôpital chirurgical ont été installés qui contribuèrent à sauver de nombreuses vies humaines lors des combats terribles de décembre 1915 au HWK. Les blessés étaient ainsi soignés avant d'être dirigés le cas échéant vers Moosch ou Bitschwiller par brancards à l'aide de mulets. Ceux qui ne purent être sauvés ont été enterrés dans le cimetière à proximité qui compta jusqu'à 158 emplacements, en attendant d'être réclamés par leur famille ou avant leur transfert définitif en 1922 vers le cimetière de Moosch ou du Silberloch. Ce cimetière se trouve dans les archives sous le nom de cimetière C. Willer.